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1 place du Bourg - 22220 TREDARZEC 02 96 92 31 71

Histoire de la commune

Les débris de tuiles et de briques au village du Cosquer témoignent d'une occupation romaine du territoire. Il semblerait qu'une léproserie aurait existé sur les lieux au Moyen-Âge . Trédarzec est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Pleumeur-Gautier. La paroisse de Trederzacum, Tredarzacum ou Tredarsec est mentionnée dès 1330, lors du procès de canonisation de Saint-Yves. Elle dépendait de l'évêché, de la subdélégation de Tréguier et du ressort de Lannion.

Elle est peut-être l'une des trois paroisses données par Saint Tugdual à l'archidiacre Pebrecat, postulant à sa succession.

Les lieux dits Kergris et Kergroas, villages du Christ et de la Croix, semblent révéler la présence des templiers et des hospitaliers de Saint-Jean-De-Jérusalem. Dès le XVIIe siècle, un oratoire dédié à Saint Yves de Vérité est le lieu d'une légende qui marque la commune pour plusieurs siècles : il servira de lieu d'invocation du Saint vengeur afin de se débarrasser de l'ennemi de celui qui émettra des supplications. La pratique rituelle provoquait la mort de celui qui était visé dans l'année qui suivait ... Il en fut ainsi pendant près de trois cents ans. Peu avant 1880, le recteur de la paroisse, l'abbé Kerleau (on peut encore voir sa tombe au cimétière de la commune) voulant mettre fin à cette hérésie fit détruire la chapelle ... et mourut dans l'année qui suivit. L'oratoire sera détruit, à son tour, en 1879, et la statue du "saint" brûlée par des religieuses de Tréguier, en l'an 1907.

Trédarzec vient de l’ancien breton « treb » (village) et de « tarz » (crevasse).

bourg 1900

 

L’évocation de la commune et du manoir de Kermelle dans l’oeuvre d’Ernest Renan

« Te souviens-tu de la petite commune de Trédarzec, dont on voyait le clocher de la tourelle de notre maison ? A moins d’un quart de lieue du village, composé alors presque uniquement de l’église, de la mairie et du presbytère, s’élevait le manoir de Kermelle (*). C’était un manoir comme tant d’autres, une ferme soignée, d’apparence ancienne, entourée d’un long et haut mur, de belle teinte grise. On entrait dans la cour par une grande porte cintrée, surmontée d’un abri d’ardoises, à côté de laquelle se trouvait une porte plus petite pour l’usage de tous les jours. Au fond de la cour était la maison, au toit aigu, au pignon tapissé de lierre. Un colombier, une tourelle, deux ou trois fenêtres bien bâties, presque comme des fenêtres d'église, indiquaient une demeure noble, un de ces vieux castels qui étaient habités avant la Révolution par une classe de personnes dont il est maintenant impossible de se figurer le caractère et les moeurs. »

Renan (E.), Souvenirs d’enfance et de jeunesse, Calmann-Lévy, 1883, p. 26

 (*) : Probablement le manoir de Kerguézec

 

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